MONTRÉAL, le 19 mai 2011 - Depuis 2003, nous célébrons au Québec la « Journée nationale des patriotes », c’est dire toute l’importance que nous accordons aux rebellions de 1837/1838 dans notre histoire politique et nationale. Dans n’importe quel pays normal, il existerait au moins une chaire de recherche universitaire dédiée à des événements aussi considérables.
La Coalition pour l’histoire déplore que la recherche universitaire sur ces événements capitaux ne rencontre pas les attentes d’un public friand et curieux.
En effet, aucun département d’histoire francophone au Québec ne dispose d’un professeur-chercheur reconnu pour ses travaux sur les rébellions de 1837/1838.
Une revue des effectifs professoraux montre que les seuls chercheurs universitaires reconnus pour leurs ouvrages sur les événements que nous commémorons aujourd’hui œuvrent à McGill et à Bishop tandis qu’aucun ne se retrouve dans des universités francophones.
En tant que ressource permanente, le professeur-chercheur est éligible aux subventions des organismes publics qui appuient la recherche fondamentale en sciences humaines (FQRSC et CRSH); il dirige également des étudiants et des étudiantes à la maîtrise et au doctorat qui nous permettent d’accroître nos connaissances. Heureusement, une partie de cette recherche a été reprise en charge par des bénévoles passionnés et très érudits, de même que par certaines sociétés d’histoire. Mais la société québécoise est en droit d’attendre davantage des départements d’histoire universitaires dont c’est le mandat premier de susciter de nouvelles connaissances sur notre histoire.
Fondée en 2009, la Coalition pour l’histoire a été créé dans le but de faire la promotion de l’enseignement de l’histoire à tous les ordres d’enseignement pour permettre aux jeunes Québécois de toutes origines d’acquérir une meilleure connaissance de l’histoire du Québec, du Canada et de l’histoire du monde occidental et non occidental. La Coalition pour l’histoire du Québec est un regroupement d’associations, d’organismes, d’enseignants, de chercheurs et de citoyens inquiets de la dérive actuelle des énoncés et des contenus de programme en histoire qui compromettent à notre avis les efforts des enseignantes et enseignants et la qualité de la formation dispensée aux jeunes Québécois. La Coalition constate donc qu’un redressement est urgent et que des correctifs doivent être apportés à tous les ordres d’enseignement.
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