À la petite cuillère

Chronique de Jean-François Nadeau parue dans Le Devoir, 27 novembre 2017.

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Cela voudrait dire, entre autres choses, accorder une meilleure place à un enseignement de l’histoire digne de ce nom.

Au secondaire, explique la Coalition pour l’histoire dans une enquête qui vient de paraître, les professeurs doivent offrir 200 heures de formation aux élèves. Or ils ne suivent eux-mêmes, pour se préparer à cette tâche difficile, que trois ou quatre cours d’histoire d’une durée de 45 heures chacun ! Et de ces cours-là, seulement deux sont obligatoires, d’ordinaire ceux consacrés à l’histoire du Canada d’avant et d’après 1867. Tant et si bien qu’on peut comprendre que la formation, loin d’être uniforme, s’avère en vérité très minimale. Comment demander à des maîtres insuffisamment formés de transmettre le feu qu’ils ont la responsabilité de préserver ?

La Coalition estime que les lacunes patentes des enseignants au regard de l’histoire se retrouvent aussi dans d’autres disciplines, notamment en français et en sciences de la nature. Pourquoi ? Parce que les professeurs, formés par des facultés de l’éducation, apparaissent trop accaparés par l’acquisition des techniques de transmission des savoirs plutôt que par l’acquisition des savoirs eux-mêmes.

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