Texte d'opinion d'un collectif d'auteurs dans Le Devoir, 21 juin 2014.
Malgré l’abandon du projet, tentons de trouver des solutions au grave problème de transmission des éléments les plus significatifs de notre parcours national.
En 2013, le gouvernement du Québec s’est engagé à créer un cours d’histoire contemporaine du Québec. L’implantation du cours devait commencer dès l’automne 2014. Tous les étudiants du niveau collégial allaient devoir réussir ce cours pour obtenir le DEC. Après les élections du 7 avril, le nouveau ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, a annoncé que ce projet était interrompu ou retardé. La position du ministre n’est d’ailleurs pas très claire actuellement.
L’idée d’introduire un cours obligatoire d’histoire du Québec au collégial faisait suite à de nombreux débats sur les graves défaillances dans la culture historique des jeunes Québécois. Un sondage récent du journal La Presse est venu une nouvelle fois confirmer ce triste constat. Il n’est pas acceptable que les jeunes adultes québécois connaissent si mal l’histoire contemporaine du Québec. Comment l’expliquer ? À l’heure actuelle, seuls 5 % de l’ensemble des étudiants du collégial auront suivi un cours d’histoire du Québec en obtenant leur DEC. Au secondaire, l’histoire du Québec et du Canada couvre comme il est normal une très longue période, depuis le temps des premiers contacts entre Européens et Amérindiens jusqu’au XXe siècle. Mais la période récente, de la Révolution tranquille jusqu’à aujourd’hui, est souvent abordée de façon rapide et superficielle.
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