Texte d'opinion de Lise Proulx, conseillère pédagogique et présidente de l’Association québécoise pour l’enseignement en univers social (AQEUS), Pierre Beaudoin, enseignant et vice-président de l’AQEUS, Daniel Rouillard, enseignant et vice-président de l’AQEUS et Sylvain Decelles, enseignant et directeur de l’information et des communications, publié dans Le Devoir, le 12 décembre 2013.
La ministre de l’Éducation Marie Malavoy a mis sur pied un comité de consultation quant au « renforcement de l’enseignement de l’histoire nationale » dans les écoles primaires et secondaires du Québec. Il s’agit essentiellement d’un comité qui devra faire rapport à la ministre quant à la « réécriture » des programmes d’histoire.
Nous déplorons que le processus de consultation ait dû se faire dans la précipitation eu égard à l’importance des questions soulevées : un mois pour la consultation de nos membres et la rédaction d’un mémoire. Cela étant, nous nous interrogeons quant au sérieux du gouvernement, sachant que le comité de consultation proposait de nous entendre le 19 décembre alors qu’il est prévu que ledit comité doive remettre son rapport à la ministre le 1er janvier… Entre dinde et tourtière, le comité peut-il réussir le tour de force de produire une synthèse crédible des mémoires reçus ? S’agit-il d’un réel exercice démocratique ou est-ce simulacre ? Accordons quand même le bénéfice du doute à ses auteurs.
[...]