Une lettre de Jean-Philippe Fortin, enseignant en «Histoire et Monde contemporain» au collège Laval, dans Le Devoir du 5 mars 2012.
Le débat sur l'enseignement de l'histoire perdure avec raison depuis l'implantation de la réforme au secondaire et plus particulièrement depuis la révision du cours d'histoire nationale maintenant prodigué en 3e et 4e secondaire. Dans ce débat, qui me semble polarisé entre un clan nationaliste et un clan valorisant l'histoire dite sociale, certains faits mériteraient d'être rectifiés.
Comme le mentionne avec justesse M. Robert Comeau, l'approche privilégiée pour les cours d'histoire et d'éducation à la citoyenneté engendre une répétition inutile de notions sur deux années (approche chronologique en 3e et par thèmes en 4e). Cette approche ne prend en compte aucunement les revendications de plusieurs enseignants en histoire qui réclamaient (bien avant la réforme) une répartition du programme sur deux années avec une approche chronologique. Ainsi, en troisième secondaire les élèves couvriraient les notions concernant les Premières Nations jusqu'au milieu du XIXe siècle (Acte d'union de 1840) et en quatrième secondaire de l'Union jusqu'à aujourd'hui.
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