Libre opinion - L’histoire du Québec en cinq problèmes

Lettre d'André Ségal, professeur retraité de l’Université Laval, auteur de L’histoire et moi, dans Le Devoir, 17 septembre 2013.

L’histoire n’est pas une affaire d’enfants et les adultes qui ne l’ont étudiée qu’à l’école en ont gardé des souvenirs enfantins. C’est pourquoi l’apprentissage de la pensée historique est indispensable pour les jeunes adultes des cégeps. Car l’histoire est d’abord une relation à la durée. Les individus comme les sociétés sont les résultats de leur histoire. La durée englobe l’avenir qu’on peut difficilement prévoir, mais dans lequel on ne peut se projeter sans une conscience aiguisée du passé.

L’objectif fondamental d’un cours d’histoire au collège est cette capacité de mettre en perspective les problèmes sociaux. Il y faut donc travailler sur une durée assez longue et sur l’interaction de multiples facteurs culturels, économiques, sociaux, politiques… Cela vite dit devrait plaire aux fonctionnaires, puisqu’il s’agit de compétences. Et les enseignants savent aussi que leurs meilleurs résultats résident dans le développement du sens critique de leurs étudiants.

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