Livres d'histoire: les Québécois méritent mieux

Frédéric Bastien
L'auteur est professeur d'histoire au collège Dawson.

Le 3 octobre, la Coalition pour l'histoire publiait une étude sur l'enseignement et la recherche en histoire au Québec, dénonçant le peu de place qu'occupent les grands personnages et les grands événements politiques qui ont marqué notre vie collective.

Le courant qui domine aujourd'hui est celui de l'histoire sociale, qui s'intéresse à des sujets dont le cadre de référence n'est pas la nation, que ce soit les pauvres ou les marginaux, l'immigrant, etc.

Ce constat a suscité de la réprobation au sein de la communauté historienne. L'une des critiques entendues consiste à dire que la catégorisation employée par les auteurs de l'étude, histoire sociale versus histoire nationale, ne tient pas la route. En fait, ces catégories seraient perméables et les historiens du social font aussi de l'histoire politique. Cet argument, je l'ai entendu il y a quelque temps déjà par un collègue travaillant sur l'histoire des égouts. Lui aussi, disait-il, faisait de l'histoire politique. Pourquoi? Parce ce que la question des égouts à travers les âges touchait les normes de santé publique, suscitait des conflits politiques et par conséquent s'inscrivait aussi dans le cadre de l'histoire politique.

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