Éditorial de Brigitte Breton dans Le Soleil (LaPresse.ca), le 4 septembre 2013.
(Québec) Le gouvernement Marois juge pertinent de renforcer l'enseignement de l'histoire nationale, et ce, dès la rentrée de 2014. Il devrait avoir le même empressement à indiquer ce qu'il est prêt à retrancher de la formation des cégépiens pour atteindre son objectif.
Le ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, a annoncé lundi des consultations sur les objectifs et les standards du cours d'histoire du Québec contemporain qu'il veut inscrire à la liste des cours obligatoires l'an prochain. Très bien, mais le cadre est déjà fixé.
Le ministre indique dans un document que «l'introduction d'éléments d'études sur le Québec contemporain devrait se faire par une réorganisation des composantes de la formation générale, sans ajout d'unités ni de périodes d'enseignement». Bref, Québec semble vouloir enrichir la formation des jeunes, à condition que cela ne lui coûte pas un sou de plus. Il mène aussi à la hâte un débat sur ce qui devrait constituer la formation commune des collégiens. Certains jugeraient peut-être plus urgent de renforcer d'autres volets que l'histoire du Québec contemporain. Le gouvernement a déjà fait son choix.
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