Revue de presse

Texte d'opinion d'un collectif d'auteurs dans Le Devoir, 21 juin 2014.

Malgré l’abandon du projet, tentons de trouver des solutions au grave problème de transmission des éléments les plus significatifs de notre parcours national.

En 2013, le gouvernement du Québec s’est engagé à créer un cours d’histoire contemporaine du Québec. L’implantation du cours devait commencer dès l’automne 2014. Tous les étudiants du niveau collégial allaient devoir réussir ce cours pour obtenir le DEC. Après les élections du 7 avril, le nouveau ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, a annoncé que ce projet était interrompu ou retardé. La position du ministre n’est d’ailleurs pas très claire actuellement.

Article de Philippe Teisceira-Lessard dans La Presse, 19 juin 2014.

(Québec) Le gouvernement libéral va de l'avant avec le projet de maternelle quatre ans du gouvernement Marois, tout en retardant l'inauguration de son nouveau programme d'histoire au secondaire.

Le ministre de l'Éducation Yves Bolduc a profité d'une présentation en commission parlementaire, cet avant-midi, pour annoncer les orientations générales qu'il se donne pour les douze prochains mois.

«Quand on pense à aider les plus démunis, le modèle des maternelles 4 ans c'est vraiment un succès», a reconnu le ministre, qui a qualifié le projet du gouvernement péquiste d'«excellent». «La décision qui a été prise, c'est de le généraliser», a-t-il confirmé.

Dès septembre prochain, environ 75 classes de maternelle destinées aux enfants de 4 ans issus de milieux défavorisés devaient être mises sur pied.

Affiché le vendredi 20 juin 2014 (LCP InfoMatin)

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Maternelles 4 ans et histoire

L’ancienne ministre de l’Éducation, Marie Malavoy, avait mis en place les maternelles 4 ans en milieu défavorisé. Celui qui occupe ce poste actuellement va poursuivre l’œuvre. En 2013-2014, il y avait 50 classes. Le ministre Bolduc souhaite qu’il y ait au moins une classe par commission scolaire et augmenter leur nombre à 70 cette année. Plus de 11 millions $ y seront investis.

La démarche visant à élaborer un nouveau programme d’histoire en 3e et 4e va également se poursuivre. L’enseignement du nouveau programme sera reporté d’un an, parce qu’il n’est pas prêt à être enseigné à l’automne prochain. Le ministère souhaite que le nouveau programme soit enseigné dès septembre 2015. «Il n’y avait pas de politique dans le contenu» du cours, a spécifié M. Bolduc. Le contenu proposé reste le même malgré le changement de gouvernement.

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Nouveaux regards sur notre histoire (SHM), Radio Ville-Marie, le 24 mai 2014.

Texte collectif publié dans Le Devoir du 23 mai 2014.

Les toutes premières initiatives posées par les ministres nouvellement désignés ont une très haute valeur symbolique en tant que signes de ruptures éclatantes, de gestes futurs ou de sensibilités nouvelles. Or, dans le cas du nouveau responsable de l’Enseignement supérieur, Yves Bolduc, les décisions des dernières semaines signalent un parti pris systématique de défaire tout ce qu’a accompli son prédécesseur. Pire encore, elles manifestent une insensibilité, voire un mépris inquiétant de la recherche, en particulier en ce qui concerne les études québécoises.

Abolissant d’un trait de plume le programme de chaires consacrées à l’identité québécoise, le ministre déclarait en effet : « Les gens veulent qu’on s’occupe des vraies affaires. »

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Éditorial d'Antoine Robitaille dans Le Devoir, 15 mai 2014.

Depuis son arrivée en poste, le nouveau ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, tire plus vite que son ombre : le nouveau cours d’histoire au cégep ? Éliminé. La révision du cours d’histoire au secondaire ? Reportée. L’appel d’offres pour la création de chaires de recherche en matière de langue et d’identité ? Annulé. L’anglais intensif en 6e année ? En avant toutes.

Le projet d’ajout d’un cours d’histoire au collégial, bien sûr, avait déjà du plomb dans l’aile avant que M. Bolduc n’annonce sa décision. Des établissements et des syndicats avaient déploré une certaine précipitation. Sans se prononcer sur le cours en soi, le Conseil supérieur de l’éducation s’était opposé à cet ajout puisqu’à ses yeux, il aurait pour effet de réduire encore le nombre de cours au choix dans un DEC et aurait limité l’autonomie des établissements. M. Bolduc n’a donc pas eu de mal à éliminer cette idée déjà condamnée.

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Article de Catherine Solyom dans The Gazette, 9 mai 2014.