Revue de presse

Lettre de Suzanne-G. Chartrand dans Le Devoir, le 21 mai 2013.

Article d'Antoine Robitaille dans Le Devoir, 23 mai 2013.

En cette ère où, au Québec, « l’ouverture à l’autre » s’accompagne souvent d’une fermeture à soi, ajouter un cours sur notre histoire au niveau collégial est une bonne idée sans doute faisable. Elle devrait toutefois s’accompagner d’une révision de l’enseignement de l’histoire au secondaire.

La rue Faillon Ouest sera rebaptisée Gary-Carter. À Québec, on a modifié le nom d’un tronçon de l’autoroute Henri-IV par « De la Bravoure » pour honorer les militaires de la base de Valcartier. Dans les deux cas, on a amputé dans l’indifférence une portion de la mémoire française du Québec (Faillon était un historien français du XIXe siècle). C’est ainsi qu’elle évolue, cette mémoire, dira-t-on. Peut-être. Mais n’est-ce pas aussi le produit d’une indifférence, voire d’une ignorance pour une partie de notre passé ?

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Simon Couillard dans Le Devoir, 11 mai 2013.

Dans une « note de lecture » écrite au sujet de l’ouvrage Humanisme et terreur de Maurice Merleau-Ponty, à la fin des années 1940, Paul Ricoeur, dont 2013 marque le centenaire de la naissance, affirmait qu’« il est parfaitement admissible qu’il y ait sur l’histoire des vues partielles et multiples. Il nous suffit parfois de discerner et de construire, ici et là, des îlots d’intelligibilité ».

Cette position, courageuse à une époque où, comme le dira Jean-Paul Sartre une décennie plus tard, le communisme et son matérialisme historique représentaient un « horizon philosophique indépassable », il l’a assumée jusqu’à la rédaction au tournant du siècle de son dernier ouvrage, La mémoire, l’histoire, l’oubli (Seuil, 2000).

Article de Bahador Zabihiyan, dans Le Devoir, le 21 mai 2013.

Pauline Marois veut renforcer l’enseignement de l’histoire au Québec, du primaire au collégial, car elle estime qu’il est présentement défaillant. Ce renforcement prendra toutefois « quelques années » avant d’être mis en oeuvre, a-t-elle fait savoir lundi, lors d’un discours à l’occasion de la Journée nationale des patriotes, prononcé à Saint-Eustache.

L’histoire est mal enseignée au Québec, et ce, à tous les niveaux, pense la première ministre. « Nous croyons que l’on a un peu édulcoré ce qui se fait en enseignement de l’histoire au Québec, et c’est ce à quoi nous voulons revenir, les bases d’un enseignement qui permet de comprendre les différentes périodes de notre vie collective, dont celle des patriotes », a expliqué Mme Marois, lors d’un point de presse à Saint-Eustache.

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Article de Hugo Pilon-Larose dans LaPresse.ca, le 21 mai 2013.

Lettre de Pierre-Yves McSween dans LaPresse.ca, le 15 mai 2013.

MONTRÉAL, le 15 mai 2013 /CNW Telbec/ - Alors que le ministre québécois de l'Enseignement supérieur, monsieur Pierre Duchesne, a annoncé que son ministère envisage de rendre obligatoires les cours d'histoire pour tous les cégépiens, madame Ouellette, récipiendaire du prix littéraire Ludger-Duvernay 2013 réaffirme l'importance pour un peuple de cultiver la mémoire de son passé. « Si un peuple se connaît lui-même, il va être beaucoup plus apte à accepter les autres. Certains pensent que reconnaître notre propre identité équivaut à bafouer celle de tous les autres. Ça ne tient pas debout. Connais-toi toi-même, comme disait Socrate, c'est la base de tout. » C'est dans cet esprit que l'auteure appuie vigoureusement le projet de renforcer l'enseignement de l'histoire non seulement au collégial, mais à tous les ordres d'enseignement au Québec.

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